On nous vante le tout numérique mais là, bizarrement, ça ne marche plus.
Il faut envoyer un courrier papier - avec A/R ? - pour savoir si, oui ou non, notre nom est présent dans une base de données dont il faut au préalable connaître l’existence. Et dont les autorités ont, elles aussi, reconnu l’existence :)
Évaporée que je suis, je me figure des motifs de non-réponse aussi amusants que variés:
- Feuille au grammage ou aux dimensions (tenues secrètes) non-réglementaires ? –> pas de réponse.
- Votre demande comporte plus de 3 bases de données –> pas de réponse.
- Police de caractères non-agréé –> pas de réponse.
- Encre de couleur autre que celle préconisée par la circulaire CH226-4 du 29 mars 1873 –> pas de réponse.
- Faute d’orthographe ou de grammaire –> pas de réponse,
Etc. Des heures d’amusement en perspective !
Et la cerise sur le gâteau après avoir saisi la CNIL : « Nous sommes au regret de vous informer que nous ne pouvons vous faire savoir si nous n’avons pas répondu mais si cela devait être le cas nous ne vous en donnerions pas non plus les raisons. Veuillez agréer, etc. »
M. Courteline se serait bien amusé !
L’entreprise dans laquelle je travaille fournit du matériel / des ingrédients pour ça. C’est l’un des gros futurs marchés pré-sentis.
Pour ma part je suis dubitative. Faire pousser des cellules animales dans des “cuves” ne se fait pas en claquant des doigts. Ce n’est pas du tout comme faire de la bière, contrairement à ce qui est écrit dans cet article. Les levures sont des unicellulaires rustiques, contrairement aux cellules animales.
De ma petite expérience en labo, les cellules animales demandent des conditions, des milieux de culture et des facteurs de croissance bien particuliers qu’on va bien devoir produire industriellement ou extraire d’animaux sacrifiés.
Et une « ligne de production » de viande cellulaire va consommer de grandes quantités d’énergie, de fluides et de trucs à usage unique car tout doit rester rigoureusement stérile. Est-ce qu’à la moindre contamination microbienne ou virale on ne perdrait pas toute la production ?
Bref, je ne suis pas contre sur le principe mais je me demande vraiment si ça va être moins énergivore ou polluant que d’élever des animaux comme nous le faisons jusqu’à présent. Moins cruel sans aucun doute par contre.
Toutes les données que j’ai vu jusqu’à présent viennent d’entreprises ou d’organisations qui sont parties prenantes dans la production de cette ‘viande’ : tout est fantastique, éthique, vert et surtout super rentable. J’aimerais bien voir des données indépendantes.
Je me demande quand même : est-ce qu’on ne pourrait pas juste réduire notre consommation à outrance de protéines d’origine animale ?